Volontariat : Quels liens entre service civique et chômage ?
Une nouvelle étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) sur le recours au service civique met en évidence le rôle du dispositif dans l’insertion professionnelle.
Les missions de service civique, qui représentent en moyenne un volume horaire de 27 heures par semaine, sont indemnisées à hauteur de 620 euros net par mois et sont réalisées par une moyenne de 10 % d’une génération. Pourtant, un examen du recours au service civique par département montre de fortes disparités, qui reflètent directement le contexte socio-économique local : « si 36 % des jeunes Guadeloupéens effectuent un service civique, cette part atteint en moyenne 9,5 % dans l’Hexagone et oscille entre 18 % dans l’Aisne et seulement 3 % en Haute-Savoie ».
Les profils varient considérablement entre les départements, notamment en termes de niveau de diplôme, mais « les départements dans lesquels la part de volontaires peu diplômés est élevée sont également les départements où les taux de réalisation du service civique sont les plus élevés ».
L’étude met par ailleurs en évidence un lien direct entre le recours au service civique et le taux de chômage, et pointe également une surreprésentation de la population résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Enfin, l’offre de missions dans le service public apparaît comme un facteur significatif d’augmentation du recours au service civique.