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09/11/2023
2 minutes
Bénévolat

Le sport, moteur de l’engagement associatif en France

Dans l’ombre des grands événements sportifs en cours ou à venir, le sport tel qu’il est vécu au quotidien en France repose en grande partie sur les associations et fédérations. Résolument tournées vers le collectif, leurs activités représentent un indicateur de la situation de l’engagement dans le pays, comme en témoignent deux nouvelles publications de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep).  

Les licences sportives en hausse, sans retrouver le niveau d’avant la crise sanitaire

Dans une fiche repère consacrée aux licences annuelles des fédérations sportives en 2022, l’Injep relève que les 119 fédérations agréées par le ministère des Sports ont délivré 15,4 millions de licences annuelles en 2022, soit une hausse de 19,4 % par rapport à l’année précédente. Ce rebond dans l’activité sportive est porté par les plus jeunes : les licences remises aux 1-13 ans ont augmenté de 22,5 % sur l’année. Par ailleurs, si les licences féminines ont connu une croissance de 20,8 % sur la même période, elles ne représentent toujours que 38,1 % du total des licences délivrées.

Malgré ces chiffres en hausse, la baisse de l’activité liée à la crise sanitaire n’est toujours pas compensée : le nombre de licences annuelles reste inférieur de 5,9 % par rapport à 2019. Malgré des premières estimations encourageantes pour l’année 2023 qui permettraient de retrouver globalement les niveaux d’avant-crise, certaines fédérations semblent durablement affectées, comme celles de la gymnastique, de la danse et de l’haltérophilie qui subissent le développement de pratiques autonomes de ces disciplines.

Un Français sur dix est bénévole dans une association sportive

L’Injep publie également une étude sur le bénévolat dans les associations sportives, qui confirme qu’elles concentrent une forte mobilisation : en 2021, un Français sur dix déclare être bénévole dans une association sportive. Le profil type de ces bénévoles présente certaines spécificités. Contrairement aux autres secteurs associatifs, le bénévolat sportif est majoritairement porté par les hommes, qui représentent 54 % des bénévoles au sein d’associations sportives, contre 45 % dans les autres activités associatives. Ils sont également plus jeunes que la moyenne des bénévoles : un sur deux a moins de 45 ans, alors que cette tranche d’âge n’est représentée qu’à 38 % dans les autres secteurs.

Par ailleurs, l’étude relève que le fait d’être parent est un facteur favorable au bénévolat dans les associations sportives puisque 41 % des bénévoles du secteur le sont, contre 26 % des autres bénévoles. Ce constat s’explique principalement par l’engagement auprès du club sportif dans lequel les enfants du bénévole sont inscrits.

Quelles perspectives pour 2024 ?

En toute logique, les associations sportives et le ministère des Sports font le pari d’un développement de la pratique sportive lié à l’accueil de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques. Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit donc une hausse de 7 % du budget alloué aux politiques publiques du sport. Cette croissance budgétaire doit être relativisée par les montants consacrés spécifiquement aux Jeux olympiques 2024, qui concentrent une part importante des crédits supplémentaires.

Les investissements qui ont un impact direct sur le sport associatif sont plus mesurés, mais néanmoins remarquables, avec notamment un plan de 300 millions d’euros sur trois ans en faveur des équipements sportifs, une enveloppe de 85 millions d’euros dédiée au renouvellement et au développement du Pass’Sport (aide financière forfaitaire pour l’inscription à un club sportif) et une augmentation significative des crédits alloués au développement du sport féminin, du sport handicap et au réseau des maisons sport-santé.

Sources