Soutien aux associations : examen d’une action « émiettée »
L’Institut national de la jeunesse, du sport et de l’éducation populaire (Injep) a publié une « enquête exploratoire » sur le soutien national à la vie associative, mettant en lumière l’évolution dans le temps d’une politique devenue émiettée et illisible.
L’étude entend l’action publique de soutien à la vie associative comme la coordination du travail institutionnel de l’État, de ses relais territoriaux et des acteurs sociaux, tels que les têtes de réseau associatives, les organismes d’accompagnement, mais aussi les associations elles-mêmes.
Après un examen historique qui part des années 1980, de la reconnaissance du fait associatif convoquant « un double imaginaire de liberté et d’engagement », et faisant défiler jusqu’à nos jours la structuration du paysage associatif et ses relations avec d’autres acteurs, l’étude propose une typologie des formes de soutien à la vie associative, s’appuyant sur un examen théorique des objectifs de ce soutien. En distinguant un soutien classique basé sur la négociation entre les parties prenantes, un soutien de « compagnonnage » où les intérêts des acteurs publics et des associations concernées convergent, un soutien « pour qualifier la légitimité à intervenir », basé sur une relation réglementaire, et un soutien intéressé visant à renforcer la politique publique, les auteurs décrivent les rapports d’influence qui ont façonné une action publique aujourd’hui morcelée et ont construit les formes actuelles de régulation de la vie associative par l’État, dans une « multitude peu coordonnée ».