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22/07/2025
2 minutes
Rapports et études

Service civique : motifs de rupture

Chaque année, plus de 80 000 jeunes de 16 à 25 ans s’engagent dans une mission de service civique et effectuent des activités d’intérêt général au sein d’associations ou de structures publiques, pour une durée de six mois à un an.

Malgré cet engouement visible et confirmé par les taux de satisfaction des volontaires, plus d’une mission sur cinq est interrompue avant le terme initialement prévu. Une étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) se penche sur les raisons de ces interruptions prématurées.

Ces ruptures proviennent le plus souvent d’un commun accord entre les parties (33 % des cas), motif pour lequel il est difficile de dégager un trait commun, mais un travail qualitatif d’entretiens révèle le plus fréquemment une inadéquation entre le volontaire et la mission ou la structure d’accueil.

Une déception face au contenu de la mission (sentiment d’inutilité, manque de tâches significatives) ou aux conditions de travail (manque de tutorat et d’accompagnement) peut être exprimée du côté des volontaires, là où les organismes d’accueil peuvent évoquer un manque d’engagement ou des difficultés d’intégration.

Les purs abandons de poste représentent quant à eux près de 20 % des ruptures de mission. À noter que les missions effectuées dans des établissements publics sont nettement plus souvent rompues que les autres – les agences France Travail accueillent deux tiers de ces missions.

Si ce premier constat permet de dégager des pistes de travail pour améliorer les conditions d’exercice du service civique, d’autres motifs de rupture apparaissent indépendants du contenu de la mission : plus d’un tiers des ruptures s’expliquent par le projet professionnel du volontaire (24 % résultant d’une embauche en CDD ou CDI, 12 % pour une reprise d’études ou formation) et 7 % pour des raisons extérieures à la mission (cas de force majeure, retrait d’agrément ou fin de validité du titre de séjour).

Thomas Giraud

Sources