
L’évaluation associative, un outil d’amélioration continue ?
L’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) a publié un nouveau numéro des Cahiers de l’action consacré aux processus d’évaluation associative.
Prenant acte de l’affirmation d’une culture de l’évaluation, notamment dans la relation entre les associations et les pouvoirs publics, les études proposées dans ce numéro proposent d’aller au-delà du caractère contraignant des démarches obligatoires pour définir des processus d’évaluation utiles à l’enrichissement du projet associatif. Pour atteindre cet objectif, plusieurs enjeux majeurs s’imposent, comme la capacité à mesurer un travail collectif et en rendre compte, ou à valoriser des éléments difficilement quantifiables. Il s’agit plus simplement de poser la question « qu’est-ce qui compte et comment on le compte ensemble ?», pour reprendre l’intitulé d’une des contributions à ce numéro.
L’Injep souligne également la nécessité de réunir certaines conditions si l’on veut mener à bien un processus d’évaluation qui fera émerger de véritables enseignements : « un cadre méthodologique rigoureux, des moyens suffisants et une véritable volonté de s’en saisir ».
Pour saisir la richesse d’une démarche d’évaluation, il faut aussi être capable d’identifier « des résultats inattendus, qu’ils soient positifs ou négatifs », pour mieux prendre la mesure de toutes les externalités des actions menées et permettre ainsi d’alimenter et d’améliorer en permanence son projet associatif.
Ce numéro des Cahiers de l’action apporte de nombreuses ressources pour se saisir du sujet, entre études universitaires, retours d’expérience, outils et méthodes, en valorisant « des approches collaboratives, des méthodologies évolutives et une prise en compte de l’utilité sociale ».
Thomas Giraud