Les jeunes, l’engagement et le climat
Plusieurs publications récentes de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) mettent les jeunes à l’honneur pour dresser un état des lieux de leur moral, leur état d’esprit, leurs préoccupations et leurs engagements.
Une première étude compile les résultats du baromètre de la jeunesse effectué par la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) et met en évidence les nouvelles formes de participation citoyenne favorisant l’expression des jeunes : la signature d’une pétition en ligne concerne 40 % d’entre eux, et ils sont 18 % à avoir participé à des actions de désobéissance civile. On note, par ailleurs, une hausse de la participation à des mobilisations plus traditionnelles : 28 % ont participé à une manifestation ou à une grève (+ 7 % en un an) et 18 % ont adhéré à un syndicat ou un parti politique.
Les jeunes présentent également un taux élevé d’engagement bénévole : ils sont 26 % à donner de leur temps de façon régulière, au moins une fois par mois, dans des secteurs très diversifiés et non exclusifs : 48 % des jeunes bénévoles sont engagés dans plus d’un domaine. Deux autres publications se concentrent sur les jeunes activistes dans les mouvements de lutte contre le réchauffement climatique, dans une perspective plus sociologique. Elles explorent les leviers de mobilisation, les spécificités organisationnelles et les modes d’action de ces groupes, ainsi que leurs points de divergence avec d’autres structures militantes. Une analyse détaillée de la notion d’éco-anxiété met en exergue les diverses interprétations dont elle fait l’objet, vue à la fois comme un facteur important de recrutement et un ressort émotionnel qui fragilise les prises de position politiques.