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10/03/2025
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Rapports et études

Isolement relationnel et solitude : les maux d’une société pourtant ultraconnectée

Le tableau n’est pas très reluisant : en 2025, 12 % des personnes de plus de 15 ans se trouvent en situation d’isolement relationnel, c’est-à-dire qu’elles ont peu ou pas de contacts physiques avec d’autres personnes. Et plus encore lorsque ces personnes ont les revenus les plus bas de l’échelle, détaille l’étude « Solitudes 2024 », réalisée par la Fondation de France avec différents partenaires.

Quant au sentiment de solitude, il touche davantage les personnes au chômage (44 %) que les actifs occupés (23 %). Mais parmi les personnes qui ont déclaré se sentir seules, 8 sur 10 reconnaissent en souffrir. Plus préoccupant encore, 33 % des répondants ressentent de l’abandon, de l’exclusion ou de l’inutilité, au point d’en avoir pris leur parti et de ne plus attendre d’attention de quiconque.

Autre enseignement de l’étude, en fonction des âges et des périodes, la solitude n’est pas ressentie de la même manière par toutes et tous : la journée, ce sont davantage les personnes au chômage et les personnes âgées qui sont touchées par ce sentiment, le soir, ce sont plutôt les jeunes et les personnes sans domicile, tandis que le week-end est plus difficile pour les familles monoparentales, sans parler des fêtes et vacances, périodes sensibles elles aussi.

La fondation termine cette étude par quatre recommandations à destination des acteurs publics et du milieu associatif : sensibiliser à la solitude et à ses manifestations au quotidien pour mieux les déceler, encourager les personnes seules ou isolées à se faire accompagner, prendre en charge la solitude et l’isolement en toutes saisons et, enfin, envisager une approche intersectorielle impliquant l’ensemble des parties prenantes soucieuses de l’intérêt général.

Noélie Coudurier

Sources