Economie sociale et solidaire : disparités et convergences européennes
La Commission européenne a publié une analyse comparative des performances socio-économiques de l’économie sociale et solidaire (ESS) au sein des États membres de l’Union.
Cette étude révèle de nombreuses disparités, tant en termes de reconnaissance institutionnelle que de types d’organisations et de secteurs d’activité représentés. Le poids économique de l’ESS demeure considérable à l’échelle du continent, représentant un chiffre d’affaires de 912,9 milliards d’euros et au moins 11,5 millions d’emplois – les chiffres des Pays-Bas et de Malte étant indisponibles. Par ailleurs, la part de la population impliquée dans les activités des structures de l’ESS est tout aussi importante dans les 16 États où l’information a été mesurée : 135 millions de personnes y sont membres d’associations et 95 millions membres de coopératives.
L’étude souligne le rôle clé de l’ESS dans le secteur de la santé et la capacité des organisations de l’ESS à transformer les secteurs de l’alimentation, de la culture, du tourisme ou du commerce de détail pour y apporter des pratiques qui renforcent la cohésion sociale, favorisent le développement durable et nourrissent un engagement pour la qualité des produits, des services et des conditions de travail. Malgré ces apports bénéfiques, la Commission remarque un manque de connaissances sur le secteur de l’ESS, tant dans les populations que dans les institutions, et recommande la mise en place de nouveaux indicateurs pour analyser l’apport économique et social du secteur et contribuer ainsi à renforcer sa visibilité et combler « le besoin urgent de promouvoir une meilleure compréhension de l’économie sociale ».
Thomas Giraud