Motivations et origine socio-économique : le portrait-robot du donateur français
Dans une étude nationale sur l’engagement associatif et les dons des Français menée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) en 2021 et récemment publiée, on en apprend davantage sur ces Français qui donnent.
Dans les 12 derniers mois qui ont précédé l’enquête, environ un Français sur deux de plus de 16 ans déclarait au moins un don à une association, majoritairement monétaire (en dessous de 100 euros pour la moitié d’entre eux) plutôt que matériel (vêtements, aliments, etc.).
Donne surtout la personne qui en a les moyens : quand on considère l’ensemble des dons, ce sont principalement les Français avec un niveau de revenu élevé qui ont une plus grande propension à donner. En revanche, l’enquête ne détaille pas le « poids du don » dans les revenus, c’est-à-dire l’« effort » du don en proportion de ces derniers.
Le niveau de diplôme et l’âge renseignent aussi sur les donateurs. Globalement, plus les Français sont diplômés (niveau supérieur au bac) et âgés, plus ils donnent. Mais l’écart se réduit lorsque la question des revenus s’invite dans l’équation.
L’enquête met aussi l’accent sur le mimétisme familial qui pèse lourd dans la décision, bien plus que les critères socio-économiques.
Enfin, l’étude s’est intéressée aux motivations des donateurs. Dans l’ensemble, ce sont la compassion, l’identification et le soutien aux associations qui portent des valeurs qui leur sont chères qui les conduisent à donner… quand le manque de ressources financières et la méfiance vis-à-vis de certaines structures ont plutôt tendance à les freiner.
Noélie Coudurier