Suivez l’actualité juridique M’inscrire à la newsletter

Secteur sanitaire et sociale : premier employeur non lucratif en France

Pour leur 16e édition, l’Uniopss et l’association Recherches & Solidarités dressent le « Bilan de l’emploi privé non lucratif sanitaire et social ». Effectifs, concentration géographique, féminisation ou encore domaines d’activités : tout y est passé au crible dans le secteur sanitaire et social non lucratif (associations et fondations comprises).

On apprend notamment que, si le secteur sanitaire et social constitue aujourd’hui le premier employeur non lucratif en France – avec 1,18 million de salariés en 2023 et plus de la moitié des effectifs salariés de l’ensemble privé non lucratif –, la croissance de ses effectifs évolue néanmoins moins vite (+ 6,4 %) que dans l’ensemble du secteur privé non lucratif (+ 7,8 %) et dans l’ensemble de l’emploi privé en France (+ 8,7 %). Seul un sursaut des effectifs en 2020 est à attribuer à la crise liée au Covid-19. En d’autres termes, au cours de la période 2018-2023, les effectifs des associations et fondations sanitaires et sociales ont donc moins augmenté que d’autres secteurs non lucratifs et que l’ensemble de l’emploi privé en France.

Six régions à plus de 100 000 salariés

Le bilan décrypte également en détail l’état du secteur dans chacune des régions, outre-mer compris. Et plus spécifiquement, on apprend que les régions Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Grand-Est, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine dépassent les 100 000 salariés.

S’agissant des domaines d’activité, celui du handicap est le plus grand pourvoyeur d’établissements et d’emplois, bien que l’emploi y ait peu progressé entre 2018 et 2023 (+ 2,3 %) comparativement à l’ensemble de l’emploi privé non lucratif sanitaire et social. Même atonie du côté de l’aide à domicile et des fondations et associations pour les personnes âgées. En revanche, les domaines de la santé, de la protection de l’enfance, de l’accueil sans hébergement de jeunes enfants et de l’hébergement pour adultes en difficulté ont connu sur cette même période des hausses significatives du nombre de salariés.

Sans réelle surprise, on lit aussi que ce secteur sanitaire et social reste fortement féminisé, en particulier dans l’aide à domicile, l’accueil de jeunes enfants sans hébergement et l’appui aux personnes âgées où les femmes représentent quasiment la totalité des effectifs.

Des tendances proches de l’ensemble non lucratif

Quant à la pyramide des âges dans le secteur sanitaire et social, elle est proche de celle observée pour l’ensemble non lucratif, à savoir des salariés essentiellement situés entre 35 et 49 ans.

Concernant ensuite le bénévolat, la dernière enquête réalisée en 2024 par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) montre que la proportion de personnes bénévoles dans une association est à peu près semblable à celle durant la période pré-Covid, sachant qu’environ 20 % d’entre elles sont engagées dans le secteur sanitaire et social.

Enfin, pour terminer sur les conditions de travail, la proportion de contrats à durée indéterminée (CDI) est légèrement supérieure dans le secteur sanitaire et social que dans l’ensemble non lucratif et l’emploi en temps partiel légèrement moins fréquent.

Noélie Coudurier