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17/11/2022
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Le gouvernement dévoile ses priorités pour la jeunesse et les sports

Plusieurs ministères sont à l’origine d’une nouvelle directive qui recense l’ensemble des grands dispositifs déployés pour l’année 2022-2023 à l’échelle nationale en direction de la jeunesse et des sports. 

Signée par Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de la vie associative, et Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel, elle détaille les priorités du gouvernement pour diriger les jeunes vers un regain d’engagement et d’activités collectives.

La directive est fortement imprégnée par la perspective des Jeux olympiques de Paris en 2024, et le sport est clairement mis en avant dans les actions à mener, notamment avec les programmes d’activité physique sur les temps scolaires et périscolaires, la prolongation et l’extension du dispositif Pass’Sport – qui permet de bénéficier d’une somme forfaitaire pour l’inscription à un club sportif –, l’implantation sur tout le territoire de maisons sport-santé, le financement d’équipements sportifs de proximité et la formation des clubs sportifs pour favoriser l’accueil des personnes en situation de handicap.

Cette dernière mesure fait partie d’une volonté plus large de développer un cadre sécurisant et inclusif pour tous les accueils collectifs de mineurs (ACM). Elle comprend notamment « la mise en œuvre de l’inspection, du contrôle et de l’évaluation » des ACM et « une attention particulière relative à la prévention et la gestion des événements graves », avec des mesures spécifiques pour la prévention et le signalement des violences sexistes et sexuelles, et, enfin, la reconnaissance et le renforcement des compétences d’encadrement inscrites dans le « plan de renouveau de l’animation ».

Cela se traduit par l’ambition de « développer des offres de formation de qualité aux métiers de l’animation et du sport » et d’en faire un élément majeur de l’engagement des jeunes. C’est notamment l’objectif de l’abaissement à 16 ans de l’entrée en formation au brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA).

Formation et orientation professionnelle sont également de bons moyens pour « favoriser l’autonomie des jeunes et l’égalité des chances », qui passent par ailleurs par le développement de dispositifs de mentorat, mais aussi par la volonté de perpétuer et faire changer d’échelle le service national universel (SNU). Surtout, le gouvernement relève l’augmentation importante du service civique et veut en faire le pilier d’une « culture de l’engagement chez les jeunes » avec « une offre de missions plus nombreuses et plus adaptées aux attentes des jeunes ».

Cette dynamique d’engagement doit également se répercuter sur le bénévolat : la directive prévoit une reconnaissance accrue de ce type d’engagement en s’appuyant sur les dispositifs du compte d’engagement citoyen (CEC) ou encore sur le futur portefeuille de compétences numériques, mais aussi par l’encouragement à faire reconnaître les compétences développées lors d’engagements bénévoles avec une validation des acquis de l’expérience (VAE), ou par le recours aux formations proposées par exemple par le Fonds pour le développement de la vie associative (FDVA).

Pour mieux accueillir ces bénévoles, mais aussi pour structurer le tissu associatif, la directive prévoit le renforcement de l’accompagnement local des associations, notamment avec la mise en œuvre de Guid’Asso, entamée depuis avril 2022 et qui doit permettre une meilleure cartographie des besoins du secteur et une coopération accrue entre tous les acteurs concernés. La directive énonce également la volonté d’enrichir Le Compte Asso pour en faire un outil complet visant à simplifier toutes les démarches administratives des associations.

Enfin, cette liste d’intentions n’omet pas la question des moyens d’action et entend appuyer l’action des professionnels associatifs « par des financements adaptés », pour des besoins de court terme avec le FDVA ou pour un « soutien financier plus structurel et donc plus long » via notamment les financements pluriannuels du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) ou les dispositifs de l’Agence nationale du sport pour les associations sportives. 

Sources