Suivez l’actualité juridique M’inscrire à la newsletter
L’accompagnement, une clé pour l’insertion
09/01/2023
< 1 minute
Archives

L’accompagnement, une clé pour l’insertion

En 2018, le gouvernement a lancé le plan quinquennal d’investissement dans les compétences (PIC), qui a pour ambition de former 2 millions de personnes éloignées du marché du travail. 

Le bilan et les effets du plan ont été examinés au terme de la quatrième année de mise en œuvre (2021) et les résultats sont satisfaisants. L’analyse des trajectoires professionnelles révèle que les bénéficiaires ayant suivi une formation retrouvent un emploi plus rapidement que les autres. Il n’est pas étonnant que les effets de l’accompagnement soient positifs : il a été constaté, concernant les contrats aidés, que le retour à l’emploi est « plus fort lorsque le contrat est associé à une formation ou lorsqu’il se déroule au sein d’une association » (Dares analyses n°71, 3 déc. 2021). Or, ces contrats ne sont plus une priorité pour le gouvernement, qui a d’abord misé sur les parcours emploi compétences (PEC), puis sur le contrat d’engagement jeune (CEJ).

Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) pointe un risque d’augmentation de la pauvreté. La réforme annoncée de l’assurance chômage risque de « provoquer de nombreuses et graves conséquences pour les chômeurs et les personnes précaires », encore trop nombreux. Il estime que les moyens dédiés à l’accompagnement social et professionnel et au retour à l’emploi ne sont pas suffisants. Il rappelle que l’accompagnement est un droit associé à la perception de minima sociaux (CASF, art. L. 115-2) et demande au gouvernement de « réduire les effets de stigmatisation attachés aux emplois aidés » et de reconsidérer « ses positions unilatéralement critiques » sur ces contrats.

Sources