Emploi : l’insertion après un contrat aidé
Dans le contexte actuel instable, comment l’insertion professionnelle des bénéficiaires de contrats aidés non marchands évolue-t-elle depuis 2015 ? La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) s’est penchée sur la question.
De fin 2015 à fin 2018, alors que l’emploi salarié progresse régulièrement, le taux d’insertion des ex-contrats aidés augmente aussi, passant de 39 % (au 4e trimestre 2015) à 55 % (au 3e trimestre 2018). Avec la crise sanitaire, dont les effets sur l’emploi sont très marqués dès mars 2020, le taux d’insertion baisse (45 % au 3e trimestre 2020).
La majorité des bénéficiaires ont suivi au moins une formation au cours de leur contrat aidé (60 % des sortants en 2020). Parmi les formés, 23 % ont suivi une formation qualifiante et 14 % une formation dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Globalement, le taux d’insertion professionnelle croît avec le niveau d’études. Les personnes qui étaient bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) à leur entrée en contrat aidé accèdent moins souvent à un emploi. L’accès à la formation s’accroît nettement entre les sortants de 2015 et de 2019 (+ 20 points) pour atteindre 66 %. « Cette hausse peut traduire l’effet de la mise en place du parcours emploi compétences (PEC) ».
Les bénéficiaires de contrats aidés peuvent également être accompagnés pendant leur parcours : 77 % des sortants de 2020 le déclarent.
La majorité des sortants qui sont en emploi six mois après la fin de leur contrat aidé restent chez le même employeur et cette situation est plus fréquente qu’auparavant : c’est le cas de 60 % des sortants de 2020, contre 45 % de ceux sortis en 2015. La hausse est particulièrement marquée entre 2017 et 2018 : « […] les employeurs ont pu être plus enclins à conserver leur salarié sachant qu’ils pourraient difficilement le remplacer par une autre personne en contrat aidé ».