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03/04/2025
2 minutes
Politique publique

Politique de la ville : quelles priorités pour l’appel à projet ?

Le ministère chargé de la ville a lancé l’appel à projets national pour concourir aux objectifs de la politique de la ville. Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Direction générale des collectivités locales (DGCL), cet appel à candidatures permet d’appréhender les priorités des pouvoirs publics pour l’année 2025 pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Grandes causes et cadre de vie

Cet appel à projets met l’accent sur deux thématiques transversales qui s’intègrent dans un agenda public dépassant le strict cadre de la politique de la ville : la santé mentale, déclarée grande cause nationale 2025, et le soutien à la parentalité. Si ces deux problématiques se manifestent avec des caractères spécifiques et une intensité particulière dans les quartiers défavorisés, elles reflètent aussi les préoccupations d’une époque où les sources de pression émotionnelle se multiplient (v. not. en p. 10 de ce numéro (LIEN A POSER)) et où le renouvellement des générations s’amenuise.

Les autres priorités évoquent pêle-mêle l’amélioration du cadre de vie et de l’habitat, la transition écologique, la réussite éducative et scolaire, l’emploi, la cohésion sociale, la promotion de la citoyenneté, de l’engagement et de la participation des habitants, mais aussi l’accès aux soins, aux droits, au numérique, aux activités culturelles et sportives.

Les projets doivent également participer à certaines obligations interministérielles : la promotion des valeurs de la République, le respect de l’égalité femmes-hommes et la lutte contre toutes formes de discrimination.

Conditions d’éligibilité

L’appel à candidatures rappelle que « la politique de la ville est une politique dérogatoire ayant vocation à réduire les inégalités sociales et territoriales, aussi les projets soutenus doivent répondre exclusivement aux besoins spécifiques des QPV et de leurs habitants ».

Les actions financées dans le cadre de cet appel à projets national doivent avoir un rayonnement national, ce qui exclut donc les actions répondant à des besoins identifiés localement, qui doivent faire l’objet de demandes de subventions auprès des collectivités concernées. Ainsi, l’appel à projets a vocation à soutenir les associations qui exercent un rôle de tête de réseau, qui coordonnent et qui déploient des actions sur l’ensemble du territoire. Elles peuvent solliciter une subvention pour financer leur fonctionnement (ingénierie de projet, formation, etc.), une ou plusieurs actions menées, ou encore l’innovation et l’expérimentation de projets. Les projets qui intègrent une dimension coopérative entre différents acteurs intervenant dans les QPV seront favorisés.

La dimension intergénérationnelle des projets est fortement encouragée, avec « une attention particulière aux publics jeunes et seniors ». Les projets en outre-mer feront également l’objet d’une attention renforcée. En revanche, « les actions relevant du plaidoyer ou de l’interpellation des pouvoirs publics ne seront pas soutenues ».

Les projets doivent être déposés au plus tard le vendredi 18 avril 2025.

Thomas Giraud

Sources